Documentation SImenon

Simenon et l’Allier

Georges Simenon (1903-1989) est le plus connu des écrivains de langue française ayant vécu dans l’Allier, brièvement il est vrai (en 1923 et 1924), alors qu’il était secrétaire du marquis Jacques de Tracy.

Mais il y a situé quatre de ses romans :

L’affaire Saint-Fiacre,

Les inconnus dans la maison,

Maigret à Vichy

et, signé Sim,

Deuxième Bureau.

Et c’est dans l’Allier qu’il fait naître son célèbre commissaire, comme il le lui fait écrire dans Les mémoires de Maigret : « On a dit, et c’est exact, que je suis né dans le Centre, non loin de Moulins, mais je ne me souviens pas qu’il ait été précisé que la propriété dont mon père était régisseur était une propriété de trois mille hectares sur laquelle on ne comptait pas moins de vingt-six métairies. Non seulement mon grand-père, que j’ai connu, était un de ces métayers, mais il succédait à trois générations au moins de Maigret qui avaient labouré la même terre. […] Notre maison se dressait dans la cour du château, une jolie maison en briques roses, à un étage, qùi dominait les bâtiments bas où vivaient plusieurs familles de valets, de palefreniers, de gardes, dont les femmes, pour la plupart, travaillaient au château comme blanchisseuses, comme couturières ou comme aides de cuisine. […] J’avais cinq ans quand mon grand-père est mort. Quant à mes grands-parents maternels, ils habitaient à plus de cinquante kilomètres de là, et nous ne faisions le voyage que deux fois par an, de sorte que je les ai peu connus. Ce n’étaient pas des fermiers. Ils tenaient, <!ans un bourg assez important, une épicerie flanquée, comme c’est souvent le cas à la campagne, d’une salle de café. […] Je n’ai pas protesté lorsque j’eus mes douze ans et qu’il fut question de m’envoyer comme interne au lycée de Moulins, où il était impossible de me conduire chaque jour. […] Je n’y suis resté que quelques mois. J’y étais malheureux, complètement étranger dans un monde nouveau qui me paraissait hostile. Je n’en ai rien dit à mon père, qui me ramenait à la maison tous les samedis soir. Je ne me suis jamais plaint. Il a dû comprendre, car, aux vacances de Pâques, sa soeur, dont le mari avait ouvert une boulangerie à Nantes, vint soudain nous voir, et je m’aperçus qu’il s’agissait d’un plan déjà échafaudé par correspondance. » (pages 792 à 795 dans Tout Simenon 4.)

L’association Simenon en Bourbonnais se propose de faire connaître et de mettre en valeur ses œuvres, en particulier celles en rapport avec le Bourbonnais, à travers diverses manifestations.